CH Mortagne-au-Perche - 61400
L'origine de l'hôpital de Mortagne remonte au XVème siècle. Il fût construit par un comte du Perche, et était situé à la place de l'ancienne préfecture (Rue Aristide Briand) école publique aujourd'hui. A l'époque il s'appelait l'hôpital St Nicolas.
C'est ici que Marguerite de Lorraine prodigua ses premiers soins aux malades de la population de Mortagne au Perche, assisté de jeunes mortagnaises. Le nombre de malade ne faisant qu'augmenter, elle fît appel à des religieuses qui vivaient sous la règle du Tiers Ordre de St François, pour l'aider dans sa tache le 9 avril 1499. Ces religieuses originaires de Picardie consacraient leur temps au service de l'hôpital.
Au début du XVIème siècle, ces mêmes religieuses vinrent voir Marguerite de Lorraine pour qu'elle fasse construire un couvent.
Marguerite de Lorraine s'éxécuta et pria son homme d'affaire Jean Goëvrot de trouver un terrain, ce qu'il fît bien évidemment. Celui-ci acheta donc un terrain à l'entrée de Mortagne, situé en bas de la ville, près de l'ancienne porte de Paris. Ce champ s'appelait "la saingle": Les seigneurs justiciers du Perche s'en servaient pour dresser leur potence et y exécuter les criminels.
Une fois le terrain trouvé, Marguerite remit la propriété à Mme de Montboisier pour mener le chantier à terme.
C'est donc dans le courant de l'année 1515 que le couvent des "Clarisses" vît le jour, c'est la partie ancienne de l'hôpital aujourd'hui.
Parties de l'hôpital St Nicolas en 1506, les religieuses furent remplacées par de vertueuses Mortagnaises dont les premières furent choisies par Marguerite elle même. Elles furent ensuite remplacées en 1666 par les Augustines, puis la Révolution les en chassa en 1793. Rappelées le 29 septembre 1800, elles quittèrent la rue Aristide Briand pour s'établir dans le couvent St François.
C'est ainsi que l'hôpital de Mortagne au Perche fût déplacé dans la rue de Longny.
La chapelle et le cloître des Clarisses n'ont pas été épargnés par les vandales de la révolution, et ce n'est que grâce à la générosité des âmes pieuses de la région qu'on parvint à les restaurer et à les embellir entre 1800 et 1802.